COMMUNIQUÉ DE PRESSE // JOURNÉE INTERNATIONALE DES RÉFUGIÉ·ES // 20 JUIN 2025

Nous ne pouvons plus entendre les discours réactionnaires, racistes, lesbophobes, homophobes, transphobes. Les violences que subissent les personnes réfugié·es – qui ont fui les persécutions, le harcèlement, la mort – ne sont plus tolérables.

Nous appelons à une mobilisation de tou·tes les futur·es candidat·es aux municipales pour rappeler l’intangibilité de l’État de droit, le devoir de solidarité et le droit fondamental de chacun·e à habiter, s’exprimer et participer dans la dignité.

Les personnes réfugié·es ne sont pas un problème à résoudre.

Elles ne peuvent plus être les boucs émissaires des politiques populistes et sécuritaires.

Les vrais problèmes, ce sont les persécutions qu'elles fuient, et les discours de haine qui les déshumanisent quand elles arrivent ici.

Ce sont le racisme, l'homophobie, la lesbophobie et la transphobie qui empêchent des milliers de personnes de déployer leurs talents, de travailler, de contribuer pleinement à la vie collective et au développement des territoires.

Ce sont les lourdeurs administratives, l’inaccessibilité des cours de français, les titres de séjours bloqués pendant des mois en préfecture.

Ce sont aussi les inégalités d’accès aux soins, au logement décent, à la justice, qui aggravent encore et toujours les situations d’extrême précarité.

VERSION COMPLÈTE ICI (PDF 1,3 Mo)

Parce qu'en 2025, les droits des personnes LGBTQIA+ en quête d'une protection sont plus que jamais une urgence.

Parce qu'en 2025, malgré la mobilisation des associations, 6 500 places d'accueil pour personnes en demande d'asile ont été supprimées, alors que jusqu'à 40% de ces personnes se retrouvaient déjà à la rue.

L'année dernière, seulement 12% de personnes accompagnées par l'association se sont vu proposer une place d'hébergement au cours des 3 premiers mois de leur procédure.

Parce qu'en 2025, la dématérialisation des démarches administratives se traduit de plus en plus, non pas par la simplification administrative, mais par un circuit kafkaïen pour les personnes reconnues réfugiées.

Entre une fracture numérique et un niveau de français encore très faible pour permettre une autonomie, au moins 43% d'entre elles se retrouvent, pendant plusieurs mois, privées de leurs droits de base.

Parce qu'en 2025, les associations françaises n'ont pas réussi à renouveler 50% de leurs subventions, alors même que 45% de celles-ci ont déjà fortement baissé. Pas parce que la société aurait moins besoin des associations — au contraire. On aimerait bien que ce soit le cas… mais la réalité dit tout l’inverse.

Parce qu'en 2025, la liste des pays où les personnes LGBTQIA+ sont privées du droit de disposer de leur corps, de faire famille, d'être libres et égales en droits, s'est encore allongée…

Nous avons décidé de faire de notre site une boîte à outils.

Bientôt sur urgencehomophobie.com :

• Des fiches pratiques pour les personnes LGBTQIA+ en demande d'asile et réfugiées, en anglais, russe, arabe et espagnol.
  Parce que nul ne peut être privé de ses droits fondamentaux pour la seule raison d’un niveau insuffisant en français
  

• Un blog pour les professionnels du secteur social.
  Parce que l'accompagnement des réfugiées LGBTQIA+ est non seulement un domaine très spécifique, mais également très mouvant.
  

• Des ressources pratiques pour les petites associations.
  Parce que nous refusons le principe de concurrence dans le milieu non-lucratif et que nous croyons profondément à l’importance du pilier que représente les associations dans ce combat.
  

• Bien d’autres choses à venir.
  
  À très vite sur urgencehomophobie.com,
  
  Vous pouvez toujours faire un don défiscalisé pour soutenir nos actions, nous contacter pour solliciter un conseil, proposer un mécenat de compétences ou nous faire une déclaration d'amour, ou nous lire sur les réseaux sociaux.

Merci pour votre soutien 💙